Il y a toujours quelqu’un, que l’on baigne dans son fiel,
Quelqu’un à qui l’on pense, l’oeil noir emplit de gel,
Pour une vieille rancune pour de l’histoire ancienne,
Mais elle trotte dans la tête, la voilà quotidienne.
Alors dans le brouillard d’une haine ressassée,
On rêve de vengeance et c’est l’acide céphalée,
Qui nous sculpte le visage de traits abominables
Nous torture, nous détruit, nous rend désagréable.
Pardonne-toi, pardonne-lui, pardonne-moi,
Pardonnez-vous et vous ; pardonnez-nous,
Pour que vive libre l’amour entre-nous,
Pardonnons-nous, donnons-nous un peu de joie.
Il y a toujours des peuples haït pour leurs couleurs,
Des peuplades qu’un autre peuple fait vivre dans la peur,
Parce qu’il se croît meilleur ou qu’il se « croix de fer »,
Il vomit son venin et repart pour la guerre.
Face à face, des armées entières s’anéantissent,
A la ville comme au champ, des millions d’hommes périssent
Suivant le droit d’ingérence ou d’indifférence,
On ne fait que croître médisance et violence.
Pardonnez-leur, pardonnez-vous, pardonnez-lui,
Pardonnons-nous et puis oublions tout,
Pour que la bonne humeur règne entre nous,
Pardonnons tout à partir d’aujourd’hui.