Ma Mère véritable,
Celle qui porte en diadème le ciel semé d’étoiles,
Les plis de Son manteau tour à tour dévoilent les cosmos ou bien les engloutissent.
Son sari de turquoise balaie les continents, leurs montagnes et leurs plaines,
Et les vastes océans déposent à Ses Pieds leur révérence perpétuelle.
Ses cheveux noir de nuit nouent les galaxies
Et Ses bras gracieux exhalent le santal.
Sans regarder, Elle voit tout, et sans définition, tout gît en Son savoir.
Sans Se mouvoir Elle chemine inlassable, et emporte qui L’appelle,
Dans le Vent sacré de Son Amour.
Mon coeur enfantin, là est Sa demeure étincelante,
Voudra-t-elle m’accorder, si je suis bien sage, de me prendre toute
Sur Son fleuve sublime,
Arrachant aux haleurs des deux rives les cordes qui m’y lient ?
Mes yeux cent fois bénis n’osent pas contempler
Son visage souverain,
Et, si quelque chose digne de Lui plaire venait d’entre mes jours,
Elle seule l’aurait soufflé, Shri Mataji Nirmala Devi.